Fête de la Bible: une aberration!

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Joseph rencontra Simon et sa famille se rendant en toute hâte lui dit-il à l’église. Pourquoi cette vitesse demanda Joseph ? Et Simon de répondre, nous allons assister à la fête de la Bible. Un moment lui répondit Joseph, fête de la bible ? Que vient faire cette fête dans votre religion demanda Joseph à Simon ? Je ne sais pas, mais on me dit qu’il y a distribution de bibles gratuites et que plusieurs églises en profitent pour chanter, il en est de même des pasteurs pour prendre la parole. C’est à ça que vous êtes si hâtif demanda Joseph ? Si on célébrait Christ, je comprends. Mais vous ne le célébrez pas, mais plutôt un objet écrit par différents auteurs ? Depuis quand célèbre-t-on des objets ? A cette question Simon demanda à sa femme de s’excuser quelques minutes pour entretenir la conversation avec Joseph.
Pour couper court à la conversation, Simon lui dit, tu sais cela devient une tradition depuis quelques temps pour que mon église participe à la fête de la bible. Alors, je ne fais que suivre. Oui, mais répondit Joseph, tu n’as pas répondu à ma question. Je ne vois pas quoi te dire, tu as peut-être raison répliqua Simon. De toute façon on en reparlera une prochaine fois, mais tu m’as donné beaucoup à réfléchir. Je ne vais pas trop les laisser attendre, à bientôt.

Quelques mois plus tard, Simon appela son ami Joseph au téléphone pour lui dire merci. Pourquoi me remercier répondit Joseph? J’ai discuté avec mon épouse au sujet de notre conversation sur la fête de la bible qui m’a dit avec étonnement, je ne voulais pas te déplaire mais je savais qu’au fond, il n’y avait rien de significatif si ce n’était qu’une simple détente, un show. La prochaine fois poursuit-elle, on ferait mieux de visiter les autres membres de la famille pour passer de meilleurs moments agréables.

Commentaire.
Peut-être que Joseph a raison et sans le consulter, moi aussi j’y pensais pour plusieurs raisons : (1) On ne peut pas honorer un livre ; les auteurs oui parce qu’ils sont les architectes. (2) Le livre est la matérialisation de la pensée, siège d’une culture spécifiquement humaine que nos sens peuvent savourer lui assurant une certaine réalité prestigieuse. (3) Le livre, sans exception, est une collection qui enrichit les bibliothèques et plus particulièrement la pensée, assurant une permanence qui lui permet de défier le temps.

La Bible continue de faire du chemin pour les Chrétiens. Elle vécut dans sa matérialité et dans son message de l’immortalité de Dieu et de sa Parole. Si les premiers codex datent des débuts de l’ère chrétienne, il semble bien que les premiers écrits chrétiens aient préféré la forme du codex à celle du rouleau, alors que toute la littérature païenne et hébraïque de l’époque fut sur rouleau.

La Bible et les différentes parties du Nouveau Testament contribua à sacraliser tout texte qui prit place dans un objet de même forme. C’est pourquoi elle ne nous paraît pas indifférente parce qu’elle est héritière de tout un passé culturel pendant des siècles ; la seule qui pût nous garantir que notre pensée logique survivrait tout en prenant dans l’imaginaire, l’image de l’ultime sécurité.Le livre peut être considéré comme la première marchandise industrielle produite en grande série. “Le livre tel que nous l’employons quotidiennement – sous sa forme de codex – est donc avant tout, et ce quel que soit son contenu, un objet physique en volume, manipulable.
Il ne doit pas être réduit à la simple surface de la page mais pensé comme un volume complet. Il est ce que Michel Melot (2006) définit comme « la brique élémentaire de la pensée occidentale ».

Dans l’Ancien Testament
Les Juifs célèbrent les fêtes de la bible et non la bible. Ils tiennent compte de la création du shabbat à chaque fin de semaine et des différentes fêtes célébrées dans leur dimension naturelle et leur rapport à l’histoire. Au nombre des fêtes majeures, on peut compter par exemple, « La Paque, Pessah, fête agraire des prémices ; la libération de l’esclavage par la sortie d’Égypte ; la fête des semaines, Chavouoth, commémoration de la Loi sur le Sinaï ; la fête des cabanes, Souhköth ou fête des tentes, des tabernacles ainsi que deux autres plus austères telles : Roch Hachana, le jour de l’an juif ; Yom Kippour, jour de jeûne et de grand pardon.

Dans le Nouveau Testament
Au nombre des fêtes, on retrouve la fête des Tentes [Jn 7 :37], les repas de noces à Cana, des plus intimes chez Levi [Luc. 5] et chez Zachée [Jn. 12] ainsi que le repas avec les pharisiens [Luc 7]. Bien que les pharisiens crussent que Jésus était en scandale avec la loi parce qu’il s’approchait des exclus, il a donné une signification particulière dans le festin où le maitre de maison invita tous [Luc 14] et la fête au retour du fils prodigue [Luc 15]. Il choqua plus loin Pierre en lavant les pieds de ses disciples [Jn. 13].

Célébrer, c’est fêter. Les Chrétiens célèbrent l’amour de Dieu dans l’adoration, l’exaltation et les témoignages. A l’église c’est une pratique courante et pour certaines, un ou plusieurs jours peuvent être réservés pour célébrer Dieu avec actions de grâce parce que la joie fondamentale ne peut être présente que si elle est une foi authentique vers le Créateur.

Si la Bible est un recueil de témoignages, l’Esprit Saint est le véritable inspirateur de tous les êtres humains pour les raisons suivantes :

• par lui on reçoit Dieu ;
• par lui on glorifie Dieu ;
• par lui on témoigne Dieu ;
• par lui on reçoit la Parole.

 

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Research · Theology

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