HAITI : Fin des présidences et dirigeants politiques

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Par: Jacques F. Derrida
Historien sans frontière

Des dirigeants sans âme

Le plus grand malheur de ce pays se trouve malheureusement coincé entre ces deux mots : Présidents et dirigeants. Les deux sans exception, ont toujours formé une équipe de voyous à cravates, intellectuellement ignorants, ii, pillant les caisses de l’État, pratiquant l’exclusion et laisser le sol natal avec les richesses du pays. Ceux qui restent ou qui retournent ne sont pas poursuivis parce que les nouveaux dirigeants sur le terrain demeurent les deux quantités dans une même troisième, de la famille des énergumènes prématurés bavant la corruption.

Les moins privilégiés sont délaissés à leur sort n’ayant jamais l’opportunité de vivre dans un environnement décent, d’avoir du travail à long terme. Les actes considérés comme progrès sont toujours des miettes venant des tables des gouvernants pour ne rien offrir en substance.

Les investissements « massifs » de l’étranger sont étranglés et soudoyés à 90% par les gouvernements. Les étrangers paraissent aussi bien coupables et savent comment les diviser sachant que « devan lajan nèg pa fè bak ». Alors qu’ils auraient pu investir leurs ressources humaines dans l’accomplissement des projets qui ne seraient qu’en tout point bénéficiables au peuple haïtien.

En plus de monter des programmes pro-solutions pour Haïti qui sont faibles et ne répondent pas aux attentes de la population, leur rapport met en évidence leur ignorance charpentée d’œillets venant de leur organisation. Quand par exemple on lit :

Au point de vue institutionnel, Haïti a connu une longue histoire d’instabilité politique qui a eu un impact considérable certes sur les institutions, les tendances vont à l’amélioration du climat politique et à la mise en place de bonnes institutions et des mécanismes de bonne gouvernance, ce qui contribuera à réduire les contraintes fiscales, régulatrices et de planification. [1]https://collaboration.worldbank.org/content/sites/collaboration-for-development/en/groups/urban-transport-community-of-practice/documents.entry.html/2016/09/01/un_meilleur_systeme-wHav.html

L’illusion des faits montre l’absence de connaissance du milieu et la propagande à outrance d’une machine qui cache ce qu’elle ne réalise pas et fait de son échec la réalité de son « succès ». Les investissements sont mal exploités et les travaux dits réalisés, sont maigres et ignorés par la population. Le reste du rapport dans ce site ne fait que tourner en spiral les ii.

Voilà donc des décisions abêtis qui ne font qu’envenimer la situation du pays en dehors de ses multiples problèmes.

« L’UNESCO par exemple, ajoute : “Car c’est tout le tissu social d’Haïti qu’il va falloir reconstituer pour que l’île renaisse avec un nouveau visage. Et l’Histoire d’un pays ne s’écrit pas sur d’improbables ‘tables rases’ du passé. Elle s’inscrit dans la continuité de ses bruits et de ses fureurs, mais aussi de ses accomplissements et de ses enseignements. C’est pour cette raison, que j’ai tenu à organiser, le 24 mars dernier, un Forum sur Haïti, réunissant écrivains, journalistes, responsables politiques et experts internationaux. Ils ont débattu, sous l’égide de l’UNESCO, des voies qu’Haïti devrait emprunter pour s’acheminer vers un développement durable. » [2]https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000189496_fre

Donner et reprendre

L’auteur de ce texte qui parle de continuité ne sait pas ce qu’il dit. De quelle continuité ? Ce que l’on constate depuis l’indépendance à aujourd’hui [3]Depuis l’indépendance d’Haïti en 1791, la corruption est un problème récurrent qui a contribué à la crise politique, économique et humanitaire du pays. La juridicisation de la vie … Continue reading trouble plus d’un ; particulièrement venant de « spécialistes » à l’UNESCO. Il n’y a jamais eu de continuité sur le territoire si ce n’est qu’un pays qui fonctionne dans l’arbitraire sans guide, sans boussole avec de mauvais dirigeants. [4]En Haïti, le système politique est caractérisé par l’arbitraire, la corruption et l’absence de bons dirigeants. Les partis politiques n’ont pas d’influence sur les élus … Continue reading Si continuité veut dire mêmes causes produisant mêmes effets, voilà donc la façon désobligeante de ces experts, voulant imposer leur vision de la société, faisant face à l’antipode des aspirations palpables du pays. Finalement ce qu’il ne comprend pas, est que les responsables politiques haïtiens ont des antennes longues et n’ont d’yeux que pour débourser vite l’argent à n’importe quel prix pourvu qu’il rentre dans leurs poches.

Les Etats-Unis et la France ont déboursé chacun 25 millions pour la reconstruction de l’hôpital général après le séisme du 12 Janvier 2010. Le but était de parvenir à « redéfinir l’implantation des services de l’hôpital » et du même coup améliorer le niveau des soins son mode de gestion. Dans la rubrique du « Courrier international » [5]https://www.courrierinternational.com/article/2012/01/12/mais-ou-diable-est-passe-l-argent-de-la-reconstruction plusieurs pays dans le monde ont fait des dons à Haïti. Sur un total de 379 millions de dollars, ces montants ont bénéficié la présence sur le terrain de 5000 soldats américains dont 1% envoyé au gouvernement Haïtien et plusieurs autres montants aux entreprises et ONG haïtiennes. 8.6 millions ont été octroyés pour le nettoyage des remblais alors que plus que US500 000.00 représentaient le salaire annuel du PDG de la Croix Rouge. Deux Institutions ont été approuvées « pour les projets et les dépenses dédiées aux fonds de reconstruction envoyés pour Haïti : la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) et le Fonds pour la reconstruction d’Haïti.”

Bill Quigley & Amber Ramanauskas auteurs de l’article, se faisant passer pour des « experts avisés » ajoutent : “Au lieu de donner de l’argent à des intermédiaires, les dons devraient être envoyés autant que possible aux organismes haïtiens publics et privés. Le respect, la transparence et l’obligation de rendre des comptes constituent les fondements des droits humains.” Voilà des types qui ne savent non plus ce qu’ils disent, ne connaissant rien la réalité du pays.

En plein 21ème siècle, il est à constater que les dirigeants ne peuvent PLUS mener la barque du pays par absence de vision et de sentiment d’appartenance à moins d’un partenariat à long terme.

Comment décrire ce partenariat ?

Un partenariat serait de 99 ans pour retirer le pays de ce marasme chronique en spiral. Ce partenariat consisterait à utiliser les richesses naturelles du pays pour les investir au développement national selon des termes précis qui créeraient des travaux stables à plusieurs millions de citoyens, notamment dans les domaines touristiques, industriels, logements, éducation etc.

Ce nouveau partenariat aurait aussi pour mission, de travailler au développement civique de la nation de toutes les institutions incluant l’armée et une police moderne, innovante qui deviennent des agents d’assistance au développement du pays sous les regards du Conseil de la Société Civile, CSC.

Qui pourra prendre cette décision pour la communauté haïtienne ?

Le CSC composé de sept (7) membres de chaque département du pays représenteront le pays. Un appel d’offre serait lancé aux pays intéressés. Le CSC prendra les mesures nécessaires pour assurer le plein succès de la vision de tous les Haïtiens.

Le peuple haïtien aura l’opportunité de construire finalement son avenir et ceux qui avaient laissé le pays reviendront travailler, mettre leurs talents au développement du pays. Bannir le pays de Présidents, Premiers Ministres, Chambres et politiciens devraient permettre de clore le chapitre de la corruption, en attendant qu’une nouvelle génération vienne assurer le gouvernail du pays. Si tout semble fonctionner et réponde aux mieux être de tous les Haïtiens, une prorogation de partenariat viendrait couronner les attentes du pays qui deviendra un modèle de prospérité.

 

References

References
1https://collaboration.worldbank.org/content/sites/collaboration-for-development/en/groups/urban-transport-community-of-practice/documents.entry.html/2016/09/01/un_meilleur_systeme-wHav.html
2https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000189496_fre
3Depuis l’indépendance d’Haïti en 1791, la corruption est un problème récurrent qui a contribué à la crise politique, économique et humanitaire du pays. La juridicisation de la vie sociopolitique et économique haïtienne a été mise en place après l’assassinat du premier chef d’État haïtien, Jean-Jacques Dessalines, en 1806. Malgré les efforts pour célébrer l’esprit indomptable du peuple haïtien à l’occasion de son jour de l’indépendance, la corruption continue à être un obstacle majeur au développement du pays
4En Haïti, le système politique est caractérisé par l’arbitraire, la corruption et l’absence de bons dirigeants. Les partis politiques n’ont pas d’influence sur les élus qui arrivent au Parlement, et le gouvernement actuel a annoncé la création d’une Commission indépendante pour lutter contre la corruption. La communication gouvernementale en Haïti est faible et ne permet pas aux citoyens de comprendre les décisions prises par leurs dirigeants. En 1906, le président des États-Unis Theodore Roosevelt a essayé de réformer le système politique haïtien pour améliorer la situation.
5https://www.courrierinternational.com/article/2012/01/12/mais-ou-diable-est-passe-l-argent-de-la-reconstruction
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Comunicacion · FNUIPH · Politics

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